Make My Lemonade, un zeste d’optimisme pour sortir du confinement

Aujourd’hui sur le blog, nous vous présentonsMake My Lemonade, la première marque de modeDo It Yourself, fondée parLisa Gachet.

Dans cette interview, Simoné Eusebio, Directeur de la Communication, revient sur la migration de la boutique en ligne surShopifyet nous raconte quels ont été les choix de l’équipe pour traverser la période du confinement.

Make My Lemonade, c’est :

  • Des vêtements en édition limitée à faire soi-même ou à acheter tout prêts
  • Un concept-store pétillant dans le 10ème arrondissement de Paris
  • 一个来因苏尔精品Shopifydepuis 2 ans
  • Une équipe de 22 personnes
  • Une marque optimiste et colorée, incarnée par Lisa Gachet

Comment a démarré cette aventure ?

Make My Lemonade, c’était d’abord un blog, créé par Lisa Gachet. Styliste de formation, elle a pu faire ses premières expériences dans de grandes maisons de couture. Elle en ressort cependant avec l’envie de partager une autre image de la mode.

Après avoir expérimenté beaucoup d’activités créatives sur son blog, elle décide de se concentrer sur la création de pièces de mode, et vous l’aurez deviné, sur leurs patrons de couture. La première collection est un succès.

Quelques étapes plus tard, elle s’entoure d’une équipe pour continuer sur le même principe : pour chaque collection, le patron de couture sort en même temps que le vêtement.

L’objectif ? Que les gens portent des créations Make My Lemonade, à eux de décider s’ils préfèrent les acheter ou les fabriquer eux-mêmes !

La marque s’est donc lancée progressivement,avec la communauté qui suivait déjà Lisa Gachet sur le blog et les réseaux sociaux.

Beaucoup de gens continuent à suivre Make My Lemonade parce qu’ils apprécient qu’elle ait gardé la même transparence et la même sincérité qu’à ses débuts.

Pourquoi avoir décidé demigrer sur Shopifyalors que vous aviez déjà une boutique en ligne sur Magento ?

Il y a cinq ans, on a démarré exclusivement sur le web, c’était notre seule vitrine donc il fallait que ça cartonne.

On était sur Magento et ça ne correspondait pas à nos attentes. Nos lancements de collection saturaient les serveurs, le site plantait, on avait des abandons de paniers et des problèmes de gestion des stocks. On avait aussi du mal avec l’interface en back-office, pas toujours facile à utiliser sans l’aide d’un développeur.

Nous avions déjà en tête d’ouvrir notre boutique physique, mais pour se sentir prêts, on avait besoin d’être mieux épaulés par notre solution e-commerce. Juste au moment où on a eu cette réflexion, Shopify arrivait en force avec de nouvelles fonctionnalités. On voulait aussi aller vers quelque chose de plus facile à prendre en main.

Il y a eu vraiment un avant et un après avec le passage sur Shopify. Je pense que c’est le plus grand virage qu’a connu Make My Lemonade en tant qu’ e-commerce.

Comment s’est passé cette migration et que vous a-t-elle apporté ?

Une migration, c’est un chantier, mais ça a fait beaucoup de bien à tout le monde de repartir sur une nouvelle base. En mettant les mains dedans, on se rend compte à quel point Shopify est fonctionnel et intuitif. L’application Shopify est super, on peut faire des fiches produits en 3 minutes, les gestions de stocks sont très bien faites. On sent qu’il y a vraiment eu un travail de réflexion auprès des e-commerçants.Un point qui selon moi n’est pas négligeable, c’est que même le back-office est joli. Quand on passe beaucoup de temps dans un back-office, il faut que ce soit agréable à utiliser et à regarder. Aujourd'hui, on a une Responsable e-commerce et plusieurs personnes contribuent au site. On a plusieurs comptes utilisateurs, on peut se connecter en même temps, on sait que tout est conservé, enregistré et on travaille beaucoup plus sereinement.

On a gagné beaucoup de temps pour les lancements de collection. Avant, il fallait se préparer deux à trois semaines à l’avance. Aujourd'hui, on est capables de mettre en ligne une collection de plus de 70 pièces en moins de trois jours.

L’étape suivante, c’était donc d’ouvrir votre boutique à Paris ?

Après avoir fait quelques pop-up stores à Paris, on s’est mis à la recherche d’un lieu pour ouvrir notre boutique.

Il y a presque deux ans, nous avons trouvé notre bonheur, quai de Valmy. C’était une étape importante pour que les clients qui n’achètent pas en ligne puissent venir toucher les vêtements et les essayer. Aujourd’hui, la boutique physique nous permet aussi d’être découverts par de nouveaux clients.

On voulait un lieu qui représente ce que l’on fait dans le digital : un lieu simple, joli où on retrouve la mercerie, les patrons, les vêtements et un espace pour manger, leLemonade Café.


Quelles ont été vos prises de décisions à l’annonce du confinement ?

Après avoir fermé la boutique physique, on a rapidement décidé de stopper tous les envois des commandes en ligne. On voyait des images de facteurs qui n’étaient pas protégés, des centres de logistique débordés. On a senti qu’il fallait laisser la place aux secteurs essentiels.

Ayant perdu le canal de vente de la boutique physique, nous avons mis des vêtements à -50% sur le site pour ne pas garder trop de stock. Notre décision a été de garder la boutique en ligne ouverte, uniquement avec des livraisons post-confinement.

Les clients ont été très compréhensifs et nous ont remercié pour cette initiative.

Quels ont été vos choix de communication ?

Nous n’avons pas fait de plan de communication spécial Covid. On s’est dit que tout le monde était assez matraqué toute la journée deLiveInstagram et autres programmes incitant à la productivité. J’ai trouvé ça assez anxiogène.

在继续做什么我们有我们,c说st à dire apporter de la joie et divertir sans être trop insistants. On nous a dit que ça faisait du bien de ne pas entendre parler du Covid chez Make My Lemonade.

Par ailleurs, nous avons été transparents sur le fait que nous sommes une petite structure et que deux mois sans revenus pouvaient porter préjudice à notre avenir. Nous avons encouragé notre communauté à nous soutenir pour que l’on puisse continuer d’exister.

On a toujours montré les coulisses de la marque. Je pense que c’est ça qui fait la force de Make My Lemonade : on dit les choses quand il faut les dire.

Votre communauté a-t-elle suivi ?

Notre communauté nous a soutenu, soit en achetant avec la livraison post-confinement, soit en achetant des cartes cadeaux. Les cartes cadeaux étaient déjà en place sur le site pour les anniversaires, Noël, ou la Saint-Valentin.

On a vu une explosion des ventesde cartes cadeaucomme geste solidaire pour aider la marque à exister demain.

Le suivi a eté particulièrement visible sur Instagram, avec 5500followersde plus. Beaucoup de gens ont sorti leur machine à coudre pour faire des masques et en ont profité pour se (re)mettre à la couture. On a eu des milliers de notifications sur des vêtements Make My Lemonade fabriqués pendant le confinement.


Côté logistique, ça s’est passé comment ?

Avec la rapidité des outils Shopify, on a pu stopper les envois en moins de 24 heures et revoir toute la logistique. En travaillant avec des circuits courts et des usines en Europe, nous avons l’habitude d’échanger directement avec nos fournisseurs toute l’année. On a pu mettre en place des solutions très rapidement.

Comment s’organise votre activité entre site e-commerce et boutique physique ? Est-ce que cette crise vous a amenés à voir les choses différemment ?

Habituellement, environ 60% de nos ventes se font en ligne et 40% en boutique physique. Avec la crise, l’expérience physique va beaucoup changer.

Se rendre dans une boutique est un choix qui prend de l’importance, il faudra miser d’autant plus sur la qualité de ce moment. On a cette force de pouvoir créer un environnement qui n’est pas anxiogène, avec des couleurs pop, de la musique et des vendeurs et vendeuses aux petits soins.

Parallèlement, je pense que le digital va prendre de plus en plus de place dans le retail et qu’il faudra trouver des astuces pour être plus proche des gens, autrement que par le physique. On veut par exemple continuer à mettre l’accent sur les contenus vidéos.

“Cette situation va nous amener à essayer de nouvelles choses, on verra ce qui marche le mieux. ”
Comment abordez-vous le déconfinement ? Avec quelle vision pour la marque ?
Nous avons réouvert la boutique, avec des horaires aménagés, du Vendredi au Dimanche de 12h à 20h, pour éviter de faire déplacer nos employé.e.s aux heures de pointe.

Nous avons également lancé notreCapsule Denim pour fêter les 5 ans de Make My Lemonade,un shooting confinémais des images à la hauteur et un franc succès de cette capsule denim.

Il faut aussi qu’on reste forts sur le digital, on a la chance d’avoir tous les outils et l’expérience donc on va trouver comment compenser les jours de fermeture.On va essayer plusieurs choses, peut-être des ventes privées, desLiveInstagram, ou des rendez-vous téléphoniques.

Je pense qu'après la crise, les gens vont un peu plus se rendre compte qu’il vaut mieux acheter local et pourquoi pas apprendre à faire ses vêtements, plutôt que d’acheter des produits de lafast fashion.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres entrepreneurs pour maintenir, comme vous, un lien fort avec leur communauté ?

Pour animer une communauté, je pense qu’il faut d’abord être à l’écoute de ce qu’elle a à dire. Ensuite, il faut incarner sa marque et être sincère. Je vois des jeunes marques qui se lancent et essayent de se donner un style, c’est dur à tenir sur le long terme quand cela ne reflète pas une vraie personnalité.

C’est rare d'entendre des marques dire qu’une collection a mieux ou moins bien marché. Chez Make My Lemonade, si on se rate, on se dit “c’est pas grave, on fera mieux la prochaine fois”. On partage ça avec notre communauté parce qu’on estime qu’on a toujours été transparents et que c’est comme ça qu’on construit la confiance.

Sujets: